Cop1 - Solidarités Étudiantes

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Cop1 – Solidarités Étudiantes
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association
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Organisation
Volontaires
2100 (2023)
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Cop1 – Solidarités Étudiantes est une association française loi de 1901 à but non lucratif, apartisane et indépendante, crée durant l'été 2020 par un groupe d'étudiants[1]. Elle a pour objectif la lutte contre la précarité étudiante, avec la particularité de proposer une aide par et pour les étudiants sur tout le territoire français.

Fondée à la suite de l'aggravation des conditions de vie étudiante lors de la pandémie de Covid-19, l'association œuvre au travers d'activités de distributions alimentaires et de produits d'hygiène (protections périodiques, kits d'hygiène…), auxquelles s'ajoutent des solutions d'accompagnement et d'accès à la culture et au sport.

Histoire de l'association[modifier | modifier le code]

Une "explosion" de la précarité étudiante à la suite du Covid[2][modifier | modifier le code]

À la suite du premier confinement de mars 2020 puis de la rentrée universitaire suivante compliquée par la crise sanitaire, la précarité étudiante a été mise en lumière par les médias[3] et des réactions politiques[4].

Dans ce contexte, l'association Cop1 - Solidarités Étudiantes a été créée par des étudiants de l'Université Paris - I Panthéon Sorbonne le 31 août 2020. Le 14 novembre 2020, l'association tient sa première distribution sur la place du Panthéon dans le 5ème. Un article de France 3 résumait alors la situation : "Les étudiants ont été particulièrement impactés par la pandémie. Confinés, parfois seuls et dans la précarité, certains ont vu leurs stages et alternances s’envoler, d’autres leurs emplois perdus, sans parler des difficultés financières que cela a entraîné"[5].

En l'espace d'une année, l'action de l'association s'est déployée sur Paris et a effectué plusieurs distributions alimentaires pour plus de 1000 étudiants par semaine[6],[7].

Première distribution sur la place du Panthéon - 14 novembre 2022

La détérioration des conditions étudiantes avec la crise sanitaire[8] et l'apparition d'associations étudiantes comme Cop1 ont permis de mettre en lumière la pauvreté d'une partie de la jeunesse. Plusieurs études précédant la crise sanitaire pointaient déjà une précarité particulière des étudiants[9] et l'apparition d'associations de distributions par les pairs comme Cop1 a permis de souligner davantage cette précarité.

La presse française s'est saisie du sujet et de nombreux articles, reportages et entretiens autour des distributions de l'association ont été réalisés aussi bien à la télévision[10],[11], à la radio[12],[13],[14], dans la presse française[15],[16],[17]que dans la presse internationale.

Une association "Par et Pour les étudiants"[modifier | modifier le code]

Cop1 est une association d'étudiants et de jeunes qui s'engagent contre la précarité. Composée de plus de 2000 bénévoles en 2023[18], elle place au cœur de son action les principes de non-discrimination et de convivialité, pour rompre les distances possibles entre les étudiants bénévoles et les étudiants bénéficiaires. Tout étudiant, quelle que soit son école ou son université, peut être bénévole et bénéficiaire de l'association. Par ailleurs, environ 30% des étudiants bénévoles sont également bénéficiaires de l'association.

Solidarités & dispositifs d'aides[modifier | modifier le code]

Aide alimentaire et distributions de produits de première nécessité[modifier | modifier le code]

Chaque mois, des paniers de 8 à 10kg sont distribués à plus de 13000 étudiants par Cop1 sur le territoire national[19]. Ces distributions sont organisées 13 fois par semaine à Paris, Angers, Lille, Marseille, Montpellier, Rouen, Strasbourg, Lyon et Nantes.

Distributions vestimentaires et de matériel[modifier | modifier le code]

Outre la distribution de denrées alimentaires, Cop1 met à disposition des vêtements, des produits d'hygiène, des fournitures scolaires ou encore des équipements informatiques pour accompagner les étudiants dans leurs études[20]. L'association participe également à la lutte contre la précarité menstruelle en offrant des protections périodiques lors des distributions[21].

Accès aux droits[modifier | modifier le code]

Un système de suivi des étudiants en situation de précarité est organisé par l'association. Lors de chaque distribution, les étudiants ont la possibilité d'échanger avec des bénévoles formés qui peuvent les rediriger vers les différentes aides auxquelles ils ont droit[22].

Ces aides sont listées sur le site de l'association : aides financières, aides psychologiques, aides au logement, accès aux soins, accès à la culture, aides numériques, aide contre le harcèlement, aide à la recherche d’un travail, permanences psychologiques et juridiques pour les étudiants étrangers et étudiantes étrangères, renseignements sur les actions menées par les unités locales de la Croix Rouge.

Événements spéciaux[modifier | modifier le code]

L'association organise, enfin, des événements d'ampleur ponctuels, comme des petits-déjeuners, ainsi que le Village des Cop1. La deuxième édition de Village, en juin 2021 à la Bastille, a ainsi réuni plus de 1200 inscrits, venus chercher des produits frais et des kits d'hygiène[23].

Enquêtes annuelles sur la précarité étudiante[modifier | modifier le code]

Dès la création de l'association, un pôle s'est constitué afin de déterminer le profil des étudiants bénéficiaires venant aux distributions alimentaires de l'association. La première de ces études annuelles a été publiée en avril 2021.

Enquête 2020 / 2021[modifier | modifier le code]

L'étude sortie en 2021 a donné lieu à différentes réceptions médiatiques et politiques. L'enquête est sortie d'abord en exclusivité dans Le Parisien[24].

« On a essayé d’adapter nos paniers aux femmes. Pour elles, on sait que les dépenses en produits d’hygiène, comme les rasoirs, les shampoings ou encore les protections hygiéniques pèsent plus dans le budget. Qu’il y ait autant de femmes, cela est tout de même surprenant et pose des questions »

Ainsi que dans Challenges qui titre son article : "Qui sont les étudiants pauvres en 2021 ?"[25] Interrogés par France Inter, les responsables de l'association mettent en avant les différentes explications à l'explosion de la précarité étudiante :

"Il y a des dépenses plus importantes pour les femmes que pour les hommes, notamment pour les produits d'hygiène, notamment les protections périodiques. C'est en s'appuyant sur des témoignages d'étudiantes qui disaient devoir choisir entre changer de protections périodiques et se nourrir qu'on s'est rendu compte qu'il y avait une différence". Autre facteur explicatif : l'emploi. "Tous les étudiants ont été touchés par des pertes d'emplois pendant cette crise. Les emplois qui peuvent encore subsister sont des emplois manuels, dans le bâtiment, la sécurité, où malheureusement on recrute moins facilement des femmes. Alors que ceux dans l'événementiel, dans le social, la garde d'enfants par exemple, ont été plus particulièrement touchés par cette crise"

L'étude met en avant des parcours d'étudiants dans des situations de précarité aggravée. Aussi bien sur le plan physique et financier que psychologique, une étudiante témoigne dans cette étude avoir perdu 16kg en une année.

Chiffres marquants[modifier | modifier le code]

L'étude 2020/2021 de l'association indique plusieurs chiffres marquants sur l'aggravation de la précarité étudiante à la suite de la crise sanitaire[26]. 67% des bénéficiaires sont des femmes[26].

Enquête 2021 / 2022[modifier | modifier le code]

L'étude 2021/2022 a été publiée le 3 octobre 2022 dans Le Parisien[27] et dans Libération[28]

Chiffres marquants[modifier | modifier le code]

74% des bénéficiaires de l'aide sont des femmes (84% à Angers)[29]

Enquête 2023[modifier | modifier le code]

L'association publie son enquête annuelle pour la première fois en partenariat avec l'IFOP le 12/09/2023[30]. Elle est publiée en exclusivité sur France Info[31]. Avant d'être reprise dans une partie de la presse française et spécialisée[32],[33],[34],[35].

Ses chiffres principaux sont que près de la moitié des étudiants ont déjà manqué un repas ou renoncé à certains aliments[36] et que la moitié des étudiants ont moins de 100 € de reste à vivre après avoir payé leurs charges[37].

Organisation de l'association[modifier | modifier le code]

Organisation régionale[modifier | modifier le code]

Île-de-France[modifier | modifier le code]

Elle organise plusieurs distributions chaque semaine et vient en aide à plus de 2000 étudiants en situation de précarité dans plusieurs arrondissements parisiens (elle organise des distributions dans le 3e, le 5e, le 13e et le 17e arrondissement) et dans différentes villes d'Île-de-France comme Saclay,Aubervilliers, Cachan et Cergy[38] ou encore Sceaux[39].

Angers[modifier | modifier le code]

À la rentrée 2022, l'association a ouvert sa première antenne de distributions alimentaires pour les jeunes et étudiants à Angers et organise de façon hebdomadaire des distributions alimentaires[40].

Marseille[modifier | modifier le code]

En octobre 2022, l'association ouvre l'antenne Cop1 Marseille[41].

Une couverture du territoire national[modifier | modifier le code]

Cop1 commence ses actions à Montpellier, Lille, Strasbourg, Rouen, Lyon et Nantes dans la première partie de l'année 2023[42].

Ses activités sont ensuite élargies à Lorient[43], Besançon[44], Orléans[45]

Une présence active dans les territoires ultra-marins[modifier | modifier le code]

L'association ouvre une première antenne en Martinique en novembre 2023[46].

Avant de développer ses projets à Pointe à Pitre en Guadeloupe en mars 2024[47]. La précarité des étudiants y étant accrue à cause du coût de la vie hors de l'Hexagone.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Des colis alimentaires préparés par des étudiants pour des étudiants », sur France Inter, (consulté le ).
  2. « Précarité étudiante : On n’a jamais connu une telle situation », sur L’Étudiant (consulté le ).
  3. « REPORTAGE. Covid-19 : comment des étudiants basculent dans la précarité », sur Franceinfo, (consulté le ).
  4. « VIDEO. "C'est dur d'avoir 20 ans en 2020", déclare Emmanuel Macron », sur Franceinfo, (consulté le ).
  5. « Distribution de colis alimentaires pour les étudiants sur la place du Panthéon », sur France 3 Paris Ile-de-France (consulté le ).
  6. StreetPress, « Il m’arrive de manger un jour sur deux », sur StreetPress (consulté le ).
  7. « "C'est pire qu'au moment du confinement" : avec l'inflation, la précarité étudiante progresse et les associations n'arrivent plus à suivre la demande », sur Franceinfo, (consulté le ).
  8. « OVE Infos n°42 | La vie étudiante au temps de la pandémie de COVID-19 », sur OVE : Observatoire de la vie Étudiante (consulté le ).
  9. Lyes Belhadj, « Enquête sur le coût de la vie étudiante rentrée 2019 », sur UNEF Aix-Marseille, (consulté le ).
  10. « "C’est maintenant qu’il faut les aider !" : le cri du cœur d’Ulysse, l’ange gardien des étudiants », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  11. « Rétrospective : les Co'p1 sur France 3 | 📺 Rétrospective : les Co’p1 sur France 3 📺 ✨Afin de clôturer cette année 2020, Co’p1 te propose de revenir sur le reportage de notre première... | By Association Cop1 - Solidarités Étudiantes | Facebook », sur facebook.com (consulté le ).
  12. « Europe midi, le journal avec Ulysse Guttmann-Faure », sur Europe 1 (consulté le ).
  13. « La santé mentale des jeunes en temps de Covid », sur France Inter, (consulté le ).
  14. « Des colis alimentaires préparés par des étudiants pour des étudiants », sur France Inter, (consulté le ).
  15. Jean-François Arnaud, « Les étudiants pauvres toujours dépendants de l'aide alimentaire », sur Challenges, (consulté le ).
  16. « La précarité étudiante, reflet d’un modèle d’aides à bout de souffle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Par Bérangère Lepetit Le 14 avril 2021 à 06h25, « «On voyait des potes aller à la Banque alimentaire» : entre étudiants la solidarité s’organise », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  18. Théo Metton-Régimbeau, « Précarité des jeunes : l’association étudiante Cop1 au secours de ses pairs », sur Medium (consulté le ).
  19. Lionel Durel, « Crise sanitaire et précarité : des paniers solidaires pour les étudiants », sur 24matins.fr, (consulté le ).
  20. « Après l'aide alimentaire, des distributions de vêtements pour les étudiants », sur France Inter, (consulté le ).
  21. « Cop1 lutte contre la précarité menstruelle », sur CB News (consulté le ).
  22. « "Les étudiants sont obligés de s’auto-organiser pour aider leurs pairs... », sur aefinfo.fr (consulté le ).
  23. Auguste Canier, « "Ça aide à dédramatiser" : à Paris, un village festif de la solidarité pour les étudiants précaires », sur Le Parisien, (consulté le ).
  24. Par Bérangère Lepetit Le 27 avril 2021 à 06h03, « Précarité étudiante : les jeunes femmes plus touchées que les hommes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  25. Jean-François Arnaud, « Qui sont les étudiants pauvres à Paris en 2021? », sur Challenges, (consulté le ).
  26. a et b Le Point.fr, « La précarité étudiante concerne surtout les jeunes femmes », sur Le Point, (consulté le ).
  27. Par Bérangère Lepetit Le 2 octobre 2022 à 07h38, « La précarité étudiante s’aggrave, alertent les associations d’aide alimentaire », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  28. Cassandre Leray, « Près d’une étudiante sur deux choisirait entre achats alimentaires ou protections périodiques », sur Libération (consulté le ).
  29. « Une étude met en lumière la précarité menstruelle chez les étudiantes », sur femina.fr (consulté le ).
  30. « INFLATION ET PRÉCARITÉ, QUELLE RÉALITÉ POUR LES ÉTUDIANTS EN FRANCE ? - Etude IFOP x Cop1 »
  31. « INFO FRANCEINFO. Inflation : près d'un étudiant sur deux a déjà sauté un repas par manque d'argent, selon une étude », sur Franceinfo, (consulté le )
  32. « Précarité : 50 % des étudiants vivent avec moins de 100 euros par mois de reste à vivre », sur lejdd.fr, (consulté le )
  33. Par Gabriel Jaquemet Le 12 septembre 2023 à 12h00 et Modifié Le 12 Septembre 2023 À 12h42, « Inflation et précarité : un étudiant sur deux se limite ou renonce à des achats alimentaires », sur leparisien.fr, (consulté le )
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  36. avec agence, « Inflation. Près de la moitié des étudiants ont déjà manqué un repas ou renoncé à certains aliments », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  37. « La moitié des étudiants ont moins de 100 € de reste à vivre après avoir payé leurs charges », sur Le HuffPost, (consulté le )
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  39. Par Julien Lec'hvien Le 26 janvier 2024 à 06h50, « Sceaux : les étudiants peuvent s’approvisionner à l’épicerie solidaire « en cinq minutes chrono » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  40. Vincent COTINAT, « À Angers, l’association Cop1 distribuera de l’aide aux jeunes une fois par semaine », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  41. « Marseille : avec les Cop1, les étudiants sont au cœur de la solidarité », sur LaProvence.com, (consulté le ).
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  43. Ouest-France, « Cop 1, une nouvelle association solidarité étudiante à Lorient », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  44. « Cop1 remet le couvert, nouvelle distribution alimentaire pour les étudiants à Besançon - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  45. Centre France, « Solidarité - L'association Cop1 s'installe à Orléans, pour lutter contre la précarité étudiante », sur www.larep.fr, (consulté le )
  46. François-Eudoxie Dayana, « video | Association Cop1 : première distribution alimentaire pour les étudiants », sur viaatv.tv (consulté le )
  47. « Solidarité : la lutte contre la précarité étudiante », sur Guadeloupe la 1ère, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]